Le mode kotai permet de repérer les points importants d’une technique, de les comprendre en les répétant lentement, sans le stress qui naît avec la vitesse d’exécution, et de les inscrire dans la mémoire corporelle à la manière de réflexes.

Ici par exemple on peut noter :

  1. La forme kokyu des bras au moment du contact initial : cette forme est fondamentale, c’est à la fois la puissance et la protection du corps.
  2. Le bras arrière passe ensuite au-dessus du bras avant au moment du croisement, jamais au-dessous. Si le bras arrière passe au-dessous du bras avant, le risque est d’être écrasé par la puissance d’uchi. Si le bras est au-dessus, le coup d’uchi, même très puissant sera dévié par la lame de l’avant-bras.
  3. Dans la phase de saisie enfin, il est important que tori amène la tête d’uchi sur sa poitrine, au contact de son épaule. De cette manière en effet, uchi est à la fois déséquilibré et contrôlé, il n’est en mesure ni de frapper avec le coude, ni de s’échapper, et la projection est d’autant plus facile qu’il est en perte d’équilibre dès l’entrée du mouvement (la puissance du déséquilibre sera largement accrue ensuite quand sera mise en œuvre la rotation irimi-tenkan qui n’existe pas encore à ce stade de la pratique).

Philippe Voarino, juin 2019.

Traduction
Georgian - ქართული