Nobuyoshi Tamura est mort vendredi 9 juillet 2010 à l’âge de 77 ans.

Il avait choisi la France pour faire sa vie et s’installa dans notre pays en 1964 après Tadashi Abe, Masamichi Noro et Mitsuru Nakazono. Ce choix n’a pas été sans conséquences sur le développement de l’Aikido en France et en Europe.

Ces 20 dernières années j’ai combattu avec constance et parfois vivement les objectifs les méthodes et les manières de maître Tamura, avec lesquels j’étais en profond désaccord. De son côté il ne m’a pas ménagé non plus.

Mais le temps de la mort est celui où l’on pose les armes. Quel hommage puis-je donc lui rendre aujourd’hui qui ne sera pas interprété comme une funèbre hypocrisie par les esprits systématiques?

Celui-ci j’espère.

J’ai rencontré Nobuyoshi Tamura pour la première fois en 1977 à l’occasion d’un stage qu’il donnait à la MJC Magnan à Nice. L’Aikido qu’il démontra à cette époque me donna envie d’approfondir cet art à un moment de mon parcours où c’était nécessaire et contribua très certainement à mon investissement ultérieur dans la pratique. Pour cela je le remercie. Ce qui m’opposa à lui par la suite n’a jamais rien enlevé à ce moment là.

J’adresse les condoléances de tous les membres de TAI à Mme Tamura ainsi qu’à ses enfants et les prie de croire que mon opposition à leur mari et père était exclusivement sur le fond d’une conception de l’Aikido et qu’elle n’a jamais visé la personne en tant que telle. Si parfois au détour d’un article de ma main ils ont pu éprouver un sentiment différent, c’est que la forme était imparfaite. Et s’ils ont pu en être blessés, je leur demande de bien vouloir excuser la maladresse de ma rédaction.

Philippe Voarino, le 02 août 2010