A la fin des années 60, une série télévisée, "Le Prisonnier", mettait en scène Patrick McGOOHAN dans le rôle d’un homme détenu sans qu’il sache pourquoi dans un village énigmatique au bord de la mer, dont il essayait constamment de s’échapper. Le nom qu’il portait dans ce village étrange était Numéro Six. 

L’article qui suit ne raconte pas ses aventures.

Un peu de sérieux Voarino, ce n’est pas de RRRrrrr!!! dont il est question ici, c’est d’Aikido et jetons un coup d’œil à la vidéo pour nous en assurer :

Le suburi numéro 6 de l’Aiki-ken est le premier suburi où apparaît la frappe d’estoc (tsuki).

Il est intéressant de noter l’organisation des suburi de ken dans la méthode de Maître SAITO :

1, 2, 3, 4 : shomen
5 : yokomen
6, 7 : yokomen + tsuki

On constate que l’ordre est le même que dans l’escrime occidentale : la taille et l’estoc.

Il est tout à fait possible de faire un tsuki après un shomen, et c’est d’ailleurs ce qu’on fait dans le premier temps des suburi 6 et 7. En revanche, le mouvement qui vient naturellement après un tsuki est un yokomen. C’est pourquoi tsuki est associé à yokomen dans la méthode d’entraînement. Ceci est une conséquence de l’angulation inévitable de la lame dans le tsuki. Cette angulation est elle-même une conséquence du fait que le sabre japonais est tenu à deux mains, et que les contraintes corporelles qui résultent de la rotation des hanches empêchent de conserver la lame droite (verticale) en frappant tsuki.

Disons une fois encore qu’il ne faut pas avancer la jambe et frapper ensuite, il faut frapper en avançant, pour yokomen et tsuki comme pour shomen . La différence entre ces deux actions peut sembler minime, mais elle est essentielle. Le sabre est plus rapide que le corps, il arrive toujours un peu avant lui, c’est fondamental.

Cela permet au passage de comprendre ce "détail" que je m’évertue à répéter de manière fort lassante, j’en conviens : au moment de la coupe, le corps n’est pas en triangle (hanmi), il est en carré (kenka goshi) : 

a position hanmi (le corps qui suit immédiatement la frappe) est reprise une fraction de seconde après l’action en kenka goshi.