Débutez l’Aikido par la méthode de Morihiro Saito Sensei, gardien du temple de l'Aikido à Iwama.
Pour bien commencer
J’écrivais en 2003, dans le tout premier éditorial du site TAI, que c’était un vase vide. Il est facile aujourd’hui de se perdre dans les cinq cents articles qui ont rempli ce vase en seize ans. Voilà donc, comme pour les voitures, un manuel rapide de première utilisation. Il guidera la première visite à travers les idées et les concepts qui sont à l’origine de TAI. Le lecteur, s’il est intéressé, pourra ensuite avancer à sa guise dans la découverte du site.
- Qu’est-ce que l’Aikido Traditionnel ?
- Iwama, la dernière aventure de Maître Ueshiba
- Les armes de l’Aikido, l’aiki ken et l’aiki jo
- Aikido, art martial ou art de paix ?
- Si le discours d’O Sensei a un sens et sa partie #2
- Le premier pas et sa partie #2
- L’ombre du Daito ryu
- L’irimi d’O Sensei et sa partie #2
La méthode
Il y a bien des manières de ranger ses affaires dans des tiroirs, mais au bout du compte, quel que soit l’ordre auquel on est parvenu, ce sont toujours des tiroirs. Les techniques de l’Aikido sont toutes reliées par un fil d’Ariane, et c’est la manière dont elles s’organisent autour de ce fil qui est leur ordre naturel, le seul ordre possible qui puisse les rassembler de manière authentique. Mais s’il est facile de ranger dans des tiroirs, il est difficile de ranger autour d’un fil.
Et la méthode, parce qu’elle doit simplifier la réalité, s’attache à ranger les techniques de l’Aikido dans des tiroirs. L’esprit humain est tel que cette étape est sans doute nécessaire dans la plupart des cas. C’est le génie de maître Saito d’avoir compris cela, et d’en avoir tiré les conséquences en créant la méthode qui est la sienne.
Mais s’il faut passer par la méthode, il faut aussi comprendre que ce n’est qu’une étape sur le chemin de l’Aikido. L’art de Morihei Ueshiba appartient à un ordre supérieur qui ne se trouve dans aucune méthode, et il faut tout faire pour parvenir un jour à la vision de cet ordre-là, sans quoi on finit par se satisfaire de ses tiroirs, et par croire qu’il suffit, pour donner un sens à une vie, d’avoir une maison bien rangée.
Méthode Saito
A Iwama, Morihiro Saito demanda l’autorisation à O Sensei Morihei Ueshiba, de créer une méthode d’enseignement pour faciliter la transmission de l’Aikido.
Principes techniques remarquables
Shisei, kokyu, kamae, maai, kaiten, tenchi, shiho, juji, koshi, kakuto… les principes étudiés dans le cadre de la méthode sont les clefs de la progression.
Erreurs courantes
Il y a une généalogie des erreurs, les erreurs des élèves sont celles de leurs professeurs, et les erreurs des professeurs sont celles de leurs maîtres.
Saito Sensei, le séminaire oublié, France 1989
Séminaire oublié de Morihiro Saito pendant sa tournée en France en 1989, découpé en séquences commentées. Il dormait au fond d’un tiroir depuis trente ans.
Henka waza
Une technique de base (kihon) peut varier en fonction des nécessités. On appelle henka cette variation. L’Aikido est un art de changement et d’adaptabilité.
Kaeshi waza
La complémentarité du yin et du yang est telle que toute chose peut se retourner (kaeshi) en son contraire. Il en va ainsi des techniques (waza) d’Aikido.
Techniques complémentaires
Ikkyo/shiho nage, shiho nage/kaiten nage, nikyo/kote gaeshi… les techniques sont reliées entre elles par une complémentarité connue sous le nom de riai.
Techniques oubliées
Les techniques de l’Aikido sont innombrables. Certaines techniques pratiquées par O Sensei n’ont jamais porté de nom, et ont été oubliées.
Attaques multiples
Avec un seul adversaire il ne faut pas se préoccuper uniquement de ce qui est devant. Il faut toujours pratiquer en étant attentif aux quatre directions.
Pratique avancée
L’Aikido est un art où l’on combat un seul adversaire comme s’il était multitude, et où l’on combat la multitude comme si elle était un seul adversaire.
Comparaison technique
Koichi TOHEI, Tadashi ABE, Gozo SHIODA, Morihiro SAITO, il y a une homogénéité remarquable dans la pratique de ces élèves directs d’O Sensei après-guerre.
Ken suburi
Le suburi pour le ken, c’est la gamme pour le pianiste. O Sensei exigeait de ses élèves trois années de suburi avant de leur enseigner d’autres techniques.
Ken awase
Ken awase c’est le mariage des sabres, l’harmonisation de forces contraires, et l’entrée (irimi) parfaite d’uke tachi dans l’attaque d’uchi tachi.
Kumitachi
Les suburi se pratiquent seul pour acquérir la forme. Les kumitachi se pratiquent avec un partenaire pour acquérir l’awase qui n’apparaît qu’avec l’autre.
Tachi dori
Prendre (dori) le sabre (tachi) d’un adversaire est un exercice d’Aikido, mais ce n’est pas ce qu’on appelle les armes de l’Aikido (buki waza).
Relation ken / tai jutsu
Le corps bouge de la même manière à mains nues (tai jutsu), ou avec un ken. Les techniques de l’Aikido sont reliées entre elles et unifiées par le riai.
Ken Tai Jo
Le sabre et la lance (yari) étaient les armes des samouraï. Ils devaient savoir s’affronter l’un l’autre. Le ken tai jo est l’héritage de cette nécessité.
Jo suburi
De même qu’il y a sept suburi de ken, il existe vingt suburi de jo. La manière d’utiliser le bâton en Aikido est celle de la lance (yari), pas du bâton.
Jo awase
Awase n’est possible qu’avec l’apparition de l’adversaire et de son attaque. Il faut qu’une force vienne de l’extérieur pour pouvoir s’harmoniser avec elle.
Kumijo
Les suburi se pratiquent seul pour acquérir la forme. Les kumijo se pratiquent avec un partenaire pour acquérir l’awase qui n’apparaît qu’avec l’autre.
Jusan no jo
Jusan no jo est un kata de treize frappes. Maître Saito racontait qu’O Sensei en faisait le double, il s’excusait d’en avoir retenu la moitié seulement.
Jo dori
Prendre (dori) le bâton (jo) d’un adversaire est un exercice d’Aikido, mais ce n’est pas ce qu’on appelle les armes de l’Aikido (buki waza).
Relation jo / tai jutsu
Le corps bouge toujours de la même manière, à mains nues ou avec un jo. Les techniques de l’Aikido sont toutes reliées entre elles et unifiées par le riai.