Sur une saisie ai hanmi du poignet (même position des adversaires, ou position "en miroir" comme on entend dire parfois), la main de tori qui va saisir la main d’uke n’est pas tenue au départ du mouvement, elle peut donc prendre librement puisqu’elle n’est pas entravée.
Au contraire, sur la saisie gyaku hanmi (adversaires en position opposée) la main de tori qui va saisir est prisonnière de la saisie d’uke au départ du mouvement. Tori doit donc obligatoirement dégager sa main dans un premier temps, faute de quoi elle est évidemment empêchée d’agir.
Il y a quatre manières en Aikido de dégager la main pour exécuter kote gaeshi sur une saisie gyaku hanmi katate dori. L’une de ces quatre est plus fondamentale que les autres, c’est celle qui est illustrée par la vidéo. Elle consiste à commencer le mouvement exactement comme un shiho nage. Ceci permet à tori d’obtenir une saisie du poignet d’uke pendant la rotation, de continuer cette rotation avec une grande puissance jusqu’au dégagement de sa main, et de garder le contrôle du bras d’uke pendant le temps qui est nécessaire pour remplacer la saisie shiho nage de la première main par une saisie kote gaeshi avec la main qui vient de se libérer.
Kote gaeshi pratiqué de la sorte est parfaitement sûr et permet d’acquérir une bonne maîtrise de la technique. C’est la méthode de base qu’il faut privilégier sur la saisie gyaku hanmi katate dori. C’est aussi la méthode qu’il faut préférer avec un adversaire physiquement très fort comme celui de la vidéo, car c’est cette forme qui délivre la puissance maximum de kote gaeshi tout en assurant un contrôle optimal.