Après les dégagements chudan et jodan, nous voyons maintenant le dégagement gedan.
Cette manière de se défaire de la saisie d’uke pour ensuite faire kote gaeshi est parfaitement symétrique à celle utilisée dans "Kote gaeshi : le dégagement jodan". La seule différence est que la main descend de haut en bas entre les deux avant-bras au lieu de monter de bas en haut.
Ici également, il est fondamental de ne faire aucun mouvement qui puisse précéder la rotation vers l’arrière : le tai no henka est premier, tout le reste suit. L’action en te katana de la main de tori doit donc s’effectuer dans le cours de la rotation, comme dans le dégagement jodan :
Ici aussi ce sont les deux rotations (du corps et de l’avant-bras) qui défont la saisie d’uke, ce n’est pas la main libre de tori. L’image donnée par la technique et le terme de te katana pourraient laisser croire qu’on "coupe" la saisie avec cette main, c’est impossible évidemment sans rotation. Même avec un couteau (car c’est là l’aspect martial de cette technique) la rotation serait indispensable, car c’est elle qui fournit la puissance de dégagement :
Il ne faut jamais perdre de vue que le tai no henka, s’il est une condition fondamentale de la technique, est aussi la condition de la sécurité de tori dans le cadre d’une attaque par plusieurs adversaires : tai no henka est à la fois le moyen d’une technique efficace et le moyen pour tori de gagner une position sûre.