Quelques points de repère :
En Aikido on ne se défend pas, on ne reste pas en place, on entre dans l’attaque adverse.
A condition que le corps se trouve en position hanmi, il existe à chaque fois quatre angles possibles pour entrer dans l’attaque.
On peut choisir d’entrer dans n’importe lequel de ces angles :
Mais on n’entre pas de manière linéaire. Quel que soit l’angle d’entrée choisi, on y entre par une rotation. Et il n’y a, à chaque fois, que deux rotations possibles : une dextrogyre et une sinistrogyre. Si l’on respecte le principe de l’Aikido, il n’existe rien d’autre que ces deux possibilités de déplacement dans chaque angle.
Quelle que soit l’arme que l’on tienne en mains elle frappe toujours deux adversaires à chaque déplacement. Ceci est une conséquence du principe rotatif.
Tori est au centre d’un cercle qui se déplace dans l’espace, toute action part de ce centre. La fin de chaque mouvement est le début du mouvement suivant, les déplacements s’enchaînent ainsi identiques les uns aux autres. Irimi-tenkan est le nom donné à cette action, c’est le cœur de l’Aikido, c’est une action invariable. Les formes techniques qui naissent de cette action sont en revanche contingentes, qu’elles soient avec ou sans armes elles n’ont qu’une importance relative.
Tout ce qui est dans l’univers est par trois forces. En Aikido aussi, chaque action, chaque entrée, met en œuvre trois forces : une force irimi (positive), une force tenkan (négative), et une force neutre. C’est la trinité sacrée de l’Aikido, c’est ce qu’O Sensei appelait sangen. L’Aikido est un monde en miniature qui obéit aux mêmes lois que le macrocosme, c’est pourquoi l’étude de l’Aikido ouvre les yeux sur la marche du monde.