Auprès de mon arbre
je vivais heureux,
j'aurais jamais dû
m'éloigner d' mon arbre.
Auprès de mon arbre
je vivais heureux,
j'aurais jamais dû
le quitter des yeux.
Georges Brassens

Y a-t’il un arbre en Paradis ?

Je regarde vivre le monde moderne, ses croyances et ses jeux, ses films et ses livres. Le merveilleux et le fantastique sont partout. C’est bien naturel, l’homme ne vit pas que de pain, l’homme doit nourrir son esprit et son âme, le cœur a ses besoins.

Mais fantastique et merveilleux qui nous sont proposés sont en carton-pâte, ce sont des décors de cinéma, un pastiche, une caricature des réalités transcendantes qui constituent la trame du monde.

Pourtant fantastique et merveilleux existent, ils sont là, tout proches, et ils sont vrais, et l’accès à ce monde n’est pas interdit à l’homme.
C’est vers eux que je propose de vous guider.
Mais je ne demande pas une confiance aveugle. Je vous demande au contraire de ne rien accepter qui ne puisse être démontré à la lumière de la raison humaine. Car la raison humaine, parce qu’elle ne se situe pas en dehors de l’Univers, est une mesure légitime de cet Univers, et qu’elle peut le comprendre jusqu’au point qui constitue la limite naturelle de son champ d’investigation.

Je vous propose donc un grand jeu.
Un jeu à épisodes.
Un jeu un peu à la manière d’un puzzle.
Un jeu que je commence avec vous ce 23 février 2012 parce que personne ne l’a commencé avant moi, c’est ainsi et les voies du destin sont impénétrables.
Mais un jeu qui ne s’arrêtera pas après moi car ce n’est pas le jeu d’un homme.
Un jeu qui conduira ceux qui accepteront de me suivre, sur des chemins et vers des lieux dont ils sont très loin, je pense, de soupçonner l’existence.
Un jeu qui suscitera l’incrédulité et l’opposition, et la route ne sera pas facile, les questions seront nombreuses et il est certain que je n’aurai pas la réponse à toutes.
Mais un jeu dont la logique implacable parlera d’elle-même, sans qu’il soit besoin de parler en son nom, et qui mettra au bout du compte chaque chose à sa place, inéluctablement.
Un jeu qui ramènera au rang d’enfantillages les interprétations qui furent données de l’Aikido après que la voix de Morihei Ueshiba se fût éteinte.
Un jeu qui éclairera comme un soleil, ressuscitera l’enthousiasme éteint, effacera les doutes, et justifiera tous les efforts de tous ceux qui ont cherché sincèrement, depuis tant d’années, sur la voie indiquée par O Sensei.

Je vous propose le grand jeu de l’Aikido.

Mais attention, il ne s’agit pas de l’Aikido considéré seulement sous l’angle où il a été mis au point par O Sensei, il s’agit de l’Aikido tel qu’il existe de toute éternité et tel qu’il a été vu par le Fondateur dont la mission consistait justement à le dévoiler et à le rendre visible pour nous, après les millénaires où il resta enfoui dans la poussière de l’histoire des hommes.

Commençons ce long voyage par une simple image, et prions le Ciel qu’elle ne nous condamne pas déjà, aux yeux du lecteur trop pressé, à l’asile d’aliénés.

Il va falloir du temps, de la patience, de la bonne volonté et aussi de l’humilité. Rien n’est acquis mais l’horizon est libre enfin. Longo maï !

Philippe Voarino, 23 février 2012.