Le déplacement utilisé par tori pour se dégager de la saisie d’uke, tout en entrant dans le cercle de ses adversaires, est toujours caractéristique, avec ses deux pas (irimi-tenkan), de la spirale d’O Sensei. Dans ce cas, le déplacement s’effectue dans l’un des deux quartiers arrière droit ou arrière gauche du cercle, en fonction du hanmi de départ. Le pied qui se déplace le premier est ici le pied arrière.

Juji nage est une projection parce que les deux bras d’uke sont tenus, mais le déplacement et l’action sont ceux d’ikkyo. Il s’agit bien de la même sollicitation de l’articulation du coude d’uke, qui déclenche la chute pour juji nage, comme elle déclenche l’immobilisation pour ikkyo.

Dans les deux cas, la chute ou l’immobilisation interviennent comme une limitation du caractère destructeur de la technique, car dans la réalité ikkyo comme juji visent essentiellement à briser le coude d’uke, avec pour effet d’écraser sa tête au sol.

Philippe Voarino, juillet 2017.