Une même rotation du corps sur la saisie ushiro ryote dori donne naissance à un grand nombre de techniques.

Deux d’entre elles, ikkyo et juji nage ont été expliquées dans les dossiers précédents, en voici une troisième, kokyu nage.

Nous avons vu pour ikkyo et juji nage combien est importante la rotation des hanches, qui efface la jambe vers l’arrière, créant ainsi un vide dans lequel "tombe" uke.

Cette rotation des hanches est tout aussi importante ici, puisque c’est elle, et l’ouverture du corps de tori qu’elle provoque, qui permettent de projeter uke, "accroché" par le col de son keikogi au corps de tori (NB : la projection martiale ne vient pas saisir le col du keikogi, mais la trachée de l’adversaire, c’est un geste qui peut s’avérer létal, comme toutes les techniques d’Aikido quand elle sont utilisées pour détruire, il ne doit jamais être pratiqué à l’entraînement) :

Une grande puissance est nécessaire pour projeter uke de la sorte, et cette puissance ne peut pas être atteinte par la force physique. La puissance est fournie par le mouvement rotatif du corps entier de tori qui déséquilibre uke et l’entraîne ainsi sans effort dans la chute :

L’atemi est évidemment possible dans la rotation :

mais si l’atemi est porté, alors la projection d’uke ne sera pas possible. C’est ainsi, il faut choisir.

Il fut un moment, au début de l’Aikido en Europe, où l’on parlait d’un atemi "de fixation", censé permettre ensuite la technique, c’était évidemment une plaisanterie… qui fut prise longtemps pour une vérité.