La position hanmi est telle qu’un pied se trouve devant et un pied se trouve derrière. Dans cette position hanmi un homme a donc deux possibilités de se déplacer et deux seulement : soit il débute son mouvement de rotation avec le pied avant, soit il débute ce mouvement avec le pied arrière.

Ces deux possibilités déterminent ses deux pouvoirs dans un angle donné.

Nous savons par ailleurs, depuis le dossier #79, que l’action martiale se développe selon les bissectrices des quatre angles de 90° définis par une croix d’attaque virtuelle initiale. Si l’homme en hanmi a deux possibilités de se déplacer dans chacun de ces angles, il a donc en tout huit possibilités ou huit pouvoirs (2 x 4) à partir de sa position triangulaire.

Les dossiers #79 et #80 ont expliqué le premier des deux déplacements possibles dans le quadrant du cercle situé à l’arrière, du côté du ventre de tori. Ce déplacement commençait avec le pied arrière. La vidéo ci-dessus démontre maintenant le deuxième pouvoir, la seconde possibilité, dans le même quadrant du cercle, celle qui naît d’un mouvement initié cette fois par le pied avant et non plus par le pied arrière.

La technique est indifférente, c’est kote gaeshi qui sert ici d’illustration au principe de déplacement, mais on aurait pu choisir une autre technique sans que le déplacement soit changé pour autant. Il doit nécessairement en être ainsi puisque le déplacement est un principe, et qu’un principe est toujours identique à lui-même, il ne varie pas en fonction des circonstances.

Important:

Ces deux déplacements fondamentaux donneront naissance à plus de deux kote gaeshi selon les circonstances – et c’est notamment à ce stade que doivent être prises en compte les huit directions et non plus seulement les quatre – mais il est difficile de traiter ces questions sans avoir recours à la pratique. Je donnerai seulement ici deux indications qui ne pourront aider que les pratiquants déjà familiarisés avec ces notions :

  1. – le déplacement s’effectue autour de la bissectrice, et non pas sur la bissectrice
  2. – quand tori frappe réellement un adversaire, son corps prend la place de cet adversaire.

Philippe Voarino, janvier 2018.